Côte d'Ivoire/Condamnation des membres du PPA-CI: Amnesty international appelle à leur « libération immédiate » 

14/03/2023 11:50 | Lu 97 fois | Politique

Dans une publication sur sa page officielle (en date du lundi 13 mars 2023), l’organisation de défense des Droits humains, Amnesty International appelle à la libération des « membres du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) (qui) ont été condamnés et détenus arbitrairement » à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA-la plus grande prison civile du pays).
« Les détentions de ces militants sont arbitraires, elles sont contraires à l’exercice de leurs droits à la liberté de réunion pacifique, la liberté d’expression et de mouvement. Amnesty International appelle à leur libération immédiate et inconditionnelle, ainsi qu’à l’annulation de la condamnation des 26 membres du PPA CI et l’abandon des charges éventuelles contre les 4 autres, a déclaré Firmin Mbala, chercheur au bureau Afrique de l’Ouest et du Centre de Amnesty International.
« Nous appelons par ailleurs les autorités ivoiriennes à garantir des procédures judiciaires justes et équitables et à respecter les droits garantis par les conventions internationales et régionales de protection des droits humains ratifiées par la Cote d’Ivoire. » Lit-on dans le communiqué.
Pour rappel, le 09 Mars, 26 militants du PPA-CI ont été condamnés à deux ans de prison ferme pour ‘‘trouble à l’ordre public’’ simplement pour avoir exercé leur droit de liberté de réunion pacifique. Le 24 février 2023, ces militants avaient accompagné sans violence le secrétaire général du parti convoqué par la justice.
Le lendemain, quatre autres personnes ayant arboré le drapeau de la Russie lors d’un rassemblement du PPA-CI à Yopougon ont été arrêtées à l’issue de celui-ci et placées en détention à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA). Les charges retenues contre elles ne sont pas connues à ce jour.
Dans un communiqué relayé sur ses réseaux sociaux le vendredi 10 mars, elle avait indiqué que « des personnes exerçant leur droit de réunion et de manifestations pacifiques ne devraient pas être arrêtées puis condamnées », en référence aux 26 membres du PPA-CI mis sous mandat de dépôt le 27 février 2023 et condamnés le jeudi 09 mars 2023 à deux (2) ans de prison ferme pour trouble à l'ordre public.
La réaction d’Amnesty International rejoint celle de l’ex président Laurent Gbagbo.
A travers son porte-parole, Justin Koné Katinan, Laurent Gbagbo a affirmé que « cette condamnation vient rallonger inutilement la liste des prisonniers d’opinion dans notre pays depuis 2011, et ne contribue nullement à créer et à entretenir un climat de paix et de cohésion dans notre pays ».
S.E